Au milieu des années, les effectifs des écoles de la ville de Dinan sont en forte baisse. La municipalité s'engage dans une profonde restructuration des écoles sur l'ensemble du quartier.
Après deux longs mois de concertation, des décisions importantes sont prises au niveau du Conseil municipal en 1996.
Les conséquences sont graves car à la rentrée 96-97 l'école maternelle Chauffepieds aura fermé ses portes et sera transférée à la Garaye. La maternelle Broussais sera également fermée.
Les écoles de La Bretonnière et de La Source fusionnent.
L'école devient une école primaire et on la nomme « Ecole Yvonne Jean-Haffen ». Elle ouvre en septembre 1996.
Image Ouest-France |
La maternelle Bretonnière disparaît et les élèves sont déplacés sur le site de la Ruche.
Ces
décisions sont le fruits de nombreuses réunions avec les différents
partenaires. Dans l'ensemble, le projet est plutôt bien accepté par les
associations de parents.
Petit détail, la nouvelle dénomination suscite un débat au Conseil municipal, retranscrit dans cet article de Ouest-France du 13 juin 1996 :
Une
école Yvonne Jean-Haffen à la rentrée
Dans le cadre de la restructuration des écoles primaires, à la rentrée les
écoles Bretonnière et de la Source vont fusionner. Le nouvel ensemble scolaire
comportera quatre classes élémentaires et deux classes maternelles. Pour
renforcer l'identité de ce nouveau groupe scolaire, René Benoit a souhaité lui
donner un nom.
Après avoir consulté les parents d'élèves, les enseignants, plusieurs noms ont été évoqués dont celui d'Yvonne Jean-Haffen, la peintre dinannaise. « J'ai été touché par cette proposition. C'était le quartier d'Yvonne Jean-Haffen et associer son nom à une école me paraît une excellente idée », a déclaré René Benoit.
Au nom du groupe municipal « Vivre Dinan », Richard Fortat a regretté la démarche de la majorité. « Le choix du nom a peu mobilisé l'équipe éducative dans l'incertitude qui plane sur son avenir. Il faut reprendre cette question d'une autre façon. La nouvelle équipe pédagogique souhaite-t-elle vraiment que le conseil décide dès ce soir du nouveau nom de leur école ?», s'interroge l'élu qui a proposé que cette question soit reportée en septembre avec une grande consultation des parents, enseignants et élèves... et le choix des élus avant la Toussaint.
Pour René Benoit, il n'est pas question d'attendre aussi longtemps. « Les enfants doivent entrer dans une école qui porte un nom », dit-il. Quant à Philippe Dressayre, il estime que « c'est aux élus et non à une équipe de passage de choisir un nom ». Finalement, à l'unanimité moins deux abstentions, la nouvelle école portera le nom d'Yvonne Jean-Haffen".
Le Musée Yvonne Jean-Haffen, au bout du port de Dinan. Image Google Street. |
La rentrée à l'école Yvonne-Jean Haffen en septembre 1996
Le journal Ouest-France évoque cette rentrée 1996 bien particulière où Franck Moroux est devenu le directeur (texte complet sous la photo) :
"L'ancienne école de la Bretonnière a pris le nom de l'artiste peintre dinannaise Yvonne Jean-Haffen. La nouvelle école résulte du regroupement de la Bretonnière et de l'école primaire de la Source qui est fermée. Pendant les vacances de nombreux travaux ont été effectués pour transformer les locaux : création d'une bibliothèque, aménagement des classes et construction d'un préau. Le nouvel ensemble scolaire comprend deux classes maternelles, trois classes primaires et une classe d'intégration scolaire. Soit au total 115 élèves encadrés par six instituteurs et un maître rattaché à l'école. La direction a été confiée à Franck Moroux qui vient de Calorguen. La nouvelle école sera inaugurée le 27 septembre".
(Ouest-France du 28 août 1996)
30 août 1996. Ouest-France |
Le 27 septembre 1996, jour de l'inauguration de l'école Yvonne-Jean Haffen à Dinan.
L’article de Ouest-France du 28 septembre 1996 présente l’inauguration de l'école Yvonne Jean-Haffen (texte complet sous la photo) :
" Ce n'est pas tout-à-fait
une inauguration même si ça lui ressemble. Hier après-midi, l'ancienne école de
la Bretonnière a été baptisée du nom de l'artiste peintre dinannaise Yvonne
Jean-Haffen. La nouvelle école regroupant la Source et la Bretonnière accueille
127 enfants répartis en six classes (dont une spécialisée). Plus de 500 000 F
ont été consacrés à sa rénovation.
« Oh, regarde sa chambre est dans les nuages », lance un petit
garçon en levant les yeux vers la verrière de l'atelier d'Yvonne Jean-Haffen.
Sans le savoir, ce gamin blondinet a tout compris. Comme lui, hier après-midi,
les 127 enfants de l'école Yvonne Jean-Haffen ont découvert la maison de celle
qui a donné son nom à leur école.
Et s'ils ont parfois un peu de mal à prononcer le nom de leur école, les enfants ont tous été séduits par la poésie de la maison de l'artiste. Les décors de cirque, réalisés par le peintre pour un paquebot ont eu un grand succès. De même que les grandes fresques qui racontent la vie quotidienne des bretons ou les céramiques représentant des animaux. L'admiration de ces enfants est sûrement le plus bel hommage que l'on pouvait rendre à l'artiste. Pour fêter l'événement, comme au temps d'Yvonne Jean-Haffen, les enfants ont été invités à un goûter dans la cour de la maison.
Inauguration solennelle
En fin d'après-midi l'école Yvonne Jean-Haffen a été inaugurée de manière très solennelle, par André Quintric, l'inspecteur d'académie en présence de René Benoit, du sous-préfet Ferdinand-Maurice Constant et de nombreuses personnalités dont la nièce d'Yvonne Jean-Haffen.
Dans son intervention, René Benoit a souligné la qualité de la concertation qui a conduit à la fusion des écoles de la Source et de la Bretonnière pour réaliser le nouveau groupe scolaire Y. Jean-Haffen. « Une opération à haut risque menée avec sérieux, détermination et courage », souligne l'inspecteur d'académie. En effet, la baisse régulière de la démographie dans ce quartier, moins 200 enfants en dix ans, a obligé la municipalité à anticiper l'avenir. « Ce regroupement a avant tout pour objectif de redynamiser la vie scolaire dans ce quartier », insiste le maire.
Dans ce projet, la Ville a investi 500 000 F pour rénover
entièrement l'école qui comprend des classes maternelles et primaires ainsi qu'une
classe spécialisée. « Nous poursuivrons notre effort pour refaire la cour
de récréation », promet René Benoit. En attendant l'école Yvonne Jean-Haffen
commence déjà à prendre l'âme de l'artiste dinannaise. Sa maison était un lieu
de réflexion de passage et de création. J'espère que cette nouvelle école
prendra le même chemin », a conclu le maire en guise de souhaits.
La deuxième rentrée de l'école Yvonne-Jean Haffen
Une jeune institutrice vietnamienne, Nhung Ha Thi Hong, a été présentée aux enfants par le directeur de l'école Franck Moroux en présence du maire, René Benoit et Loïc René Vilbert, président de l'association Côtes-d'Armor Vietnam. Son séjour prévoit une semaine d'observation en classe jusqu'aux vacances.
Cette visite s'inscrit dans un projet pédagogique initié par l'école Yvonne Jean-Haffen. Depuis plus d'un an, une quarantaine d'écoliers correspondent avec quelque 150 Vietnamiens de Vihn.
Nhung a comblé les enfants en débarquant à l'école les bras chargés de courrier. Les écoliers français se sont empressés d'ouvrir les lettres y découvrant tout à tour des dessins, des photos de leurs correspondants.
(D'après un article de Ouest-France du 15 décembre 1998)
La rentrée à l'école Yvonne-Jean Haffen en septembre 1999
A la rentrée 1999, l'équipe pédagogique est stable, Franck Moroux est pour la troisième année le directeur. L'école, avec 106 élèves, est à 5 classes plus une classe d'intégration scolaire. De beaux projets sont envisagés comme une classe de découverte de la préhistoire en Dordogne...
28 août 1999. Ouest-France |
Les années 2000
D'après un article de Ouest-France du 30 août 2000, voici où en est l'école à cette rentrée 2000.
"Des départs, des arrivées, c'est le lot de chaque rentrée. A Yvonne Jean-Haffen, Franck Moroux, le directeur accueille Jacky Roché qui arrive d'Annecy pour prendre le CP et Patrick Huré en petite section. "
Jacky Roché |
Sur le plan des effectifs, c'est une période difficile car l'école perd des élèves et cela fait planer une incertitude sur l'équipe enseignante et sur les parents.
Rentrée 2001, deux classes en moins, ça chauffe !
A l'annonce de la suppression d'une classe à la rentrée se septembre 2001, après celle annoncée déjà en juin, les
parents ont vu rouge !
L'excellent article
du 7 septembre 2001, écrit dans Ouest-France par Christelle Guibert, résume bien la situation :
« Nous occuperons les classes et empêcherons les cours ! » Les parents d'élèves de l'école Yvonne-Jean-Haffen étaient plutôt déterminés hier midi en sortant de la Maison de l'éducation où les a reçus Dominique Bourget, inspecteur de l'Éducation nationale (IEN) pour Dinan 1. « Il ne veut pas entendre un autre discours que celui de l'effectif », soutient Bernard Madigan, ancien président de l'APE. « Nous vivons dans un quartier difficile et ça, personne ne veut le prendre en compte », renchérit un autre membre de l'APE.
Quartier sensible
Yvonne-Jean-Haffen, c'est un groupe scolaire complet : maternelle plus élémentaire, restructuré il y a trois ans et implanté dans un quartier à forte majorité de logements HLM. Jacky Roché, le directeur du groupe depuis la rentrée 2000, estime avoir entamé l'année passée « un travail important pour régler les problèmes de violences et de nocivité, pour redynamiser les dossiers des situations spécifiques au quartier, un travail effectué en synergie avec tous les partenaires de l'école ». A la fin du troisième trimestre, « le travail a porté ses fruits et nous a permis de retrouver la sérénité ». Une sérénité, mal récompensée par les inscriptions puisque, dès l'évaluation des effectifs par l'inspection en février dernier, l'école apprend qu'elle devra perdre sa 5e classe à la rentrée 2001.
Bref, à Yvonne-Jean-Haffen, directeur et parents d'élèves (toute l'équipe d'enseignants est nouvelle) ne s'attendaient pas du tout à un coup de fil de l'IEN ce jeudi 31 août : il y a 20 inscriptions de moins que prévues, une seconde fermeture est envisagée, réponse définitive mardi 5 septembre. En attendant, les enfants font connaissance avec leurs nouveaux enseignants dans leurs quatre classes respectives.
Logique des chiffres
Hier matin, à 8 h 30, le directeur constate que « les parents d'élèves occupent les locaux ». Une heure plus tard, Jacky Roché décroche son téléphone. Au bout du fil l'IEN qui l'informe de la fermeture provisoire, mais effective de la 4e classe. La veille vers 17 h 30, l'enseignante apprenait qu'elle devait prendre son nouveau poste à Bourseul. « On m'a donc demandé de concevoir une nouvelle répartition des élèves », explique le directeur. Il devrait donc soumettre à l'IEN une classe maternelle groupée de 29 élèves, un regroupement du CP avec les CM 1-CM 2 (19 élèves), « une classe expérimentale qui peut se justifier par le tutorat entre élèves », et une classe CE 1-CE 2 de 18 élèves que le directeur ne souhaite pas « déstabiliser ». Il faut ajouter à cela la classe d'intégration scolaire.
Boulevard d'Exmouth dans le quartier de l'école Yvonne Jean-Haffen. Image Google |
Jacky Roché, eu égard à son obligation de réserve, « ne s'autorise pas à émettre d'opinion » sur cette seconde fermeture, mais il constate tout de même qu'en trois mois, l'école a perdu « deux postes d'enseignantes, une aide-éducatrice qui n'est pas remplacée, un poste sur les deux Atsem menacé et un réseau d'aide qui ne fonctionne plus qu'avec un éducateur spécialisé. » C'en est trop pour l'Association des parents d'élèves. A 20 h 30, hier soir, ils étaient encore à l'école et attendaient le maire, René Benoit, et l'adjoint aux affaires scolaires, Daniel Mallet.
" Nous envisageons de durcir notre action, si personne ne nous entend ", annonçaient-ils. Du côté de l'IEN, Dominique Bourget se bornait hier soir à rappeler « l'équité départementale. Nous avons été sensibles à la réalité de l'école, mais nous avons dû comparer son cas à des structures identiques en Côtes-d'Armor. Avec un ratio de 22,6 élèves par classe, c'est même un peu en dessous de la moyenne départementale. »
Une logique mathématique, visiblement difficile à entendre par les parents d'élèves.
|
Quel bilan de ces actions menées par les parents?
Les parents d’élèves se sont bien battus et on peut dire que « c'est une association de parents extraordinaire », comme le confiait Jacky Roché, le directeur du groupe Yvonne-Jean-Haffen, dès l'annonce de la fermeture de la 4e classe.
Les parents ont provoqué une réunion avec la municipalité de Dinan et Jean-Michel Eplé, l'Inspecteur d'Académie à Saint-Brieuc. L'inspecteur s'est déclaré « surpris par la cohésion et le dynamisme incroyables qui règnent au sein des parents. On ne voit pas ça souvent au centre ville ».
Le maire René Benoit aussi semble avoir bien saisi l'importance de leur combat. Il a décidé « de maintenir le poste d'Atsem, menacé par la fermeture. C'est un geste que nous apprécions », indiquait Jean-Marie Jacquin, le président de l'APE.
L' APE a décroché quelques avantages : le maintien du jour de décharge du directeur basé sur 4 classes et non sur 3 et la promesse de rouvrir la 4e classe en cours d'année si dix nouvelles inscriptions venaient gonfler l'effectif des élèves.
L'APE reste mobilisée...
(d'après un article de Ouest-France du 10 septembre 2001)
La rentrée à l'école Yvonne-Jean Haffen en septembre 2002
Les effectifs : Si la classe maternelle gagne deux élèves, avec 30 inscrits contre 28 l'an passé, les deux de l'élémentaire perdent en revanche 5 élèves (35 au lieu de 40). L'ancienne Clis, de sa nouvelle appellation cette année, Classe d'adaptation, reste stable avec 11 élèves au lieu de 12. Avec 76 écoliers, l'école Yvonne-Jean-Haffen, nichée dans le quartier de la Bretonnière perd donc encore 4 élèves, après les deux sévères années qu'elle vient de vivre.
La rentrée à l'école Yvonne-Jean-Haffen. Photo Ouest-France 3 septembre 2002 |
La rentrée vue par Ouest-France, extraits de l'article du 3 septembre 2002 :
« On en avait marre des vacances ; on est super contents de retrouver les copains. »
Les copains, c'est Maxime, qui pour la première fois arrive dans la cour sans son fauteuil roulant. Tout le monde le félicite pour ses nouvelles béquilles et son courage pour lutter contre son ostéocondrite. Yannick et Melvin aussi sont là. « Waouh ! Tu t'es coupé les cheveux. » Et c'est parti pour les discussions en attendant l'appel de Jacky Roché, le directeur-instituteur. Chez les filles, Anne, Cindy et Helwena, on parle « cartable, nouvelles tenues et le mini camp de cet été. On habite en face, on se connaît bien »...
Un peu plus loin, les parents regardent leur progéniture s'ébattre joyeusement sous le poids des cartables. « Spiderman » est en vogue cette année. Les « Digimon » sont encore là.
En 2002-2003
Des échanges ont lieu pendant l'année scolaire 2002-2003 entre l'école Yvonne-Jean-Haffen et celle de La Garaye autour des mandalas, une véritable passion du directeur Jacky Roché !
Ci-dessous, on reconnait Catherine Morteveille (La Garaye), Marylène Meslin (?), Jacky Roché, Cyrille Voisin.
Photo Ouest-France 21 octobre 2003 |
A la rentrée de septembre 2003, l'équipe enseignante change. Le directeur Jacky Roché est remplacé par Marie-Claude Moy.
(photos ci-dessous dans Ouest-France du 30 août 2003)
Les questions en 2005
Dans un article de Ouest-France du 8 février 2005, on comprend mieux les interrogations des parents des écoles de La Ruche et d’Yvonne-Jean-Haffen sur l’avenir des groupes scolaires :
« Les conseils d'écoles de La Ruche et de l'école Yvonne-Jean-Haffen ont procédé au dépouillement de la consultation lancée auprès des familles sur l'avenir des deux écoles.
À Yvonne-Jean-Haffen, 73% des familles souhaitent la répartition des élèves sur les deux sites, 27% sont favorables au regroupement sur le site de La Ruche.
À la Ruche, le résultat est exactement inverse : 13 % des familles souhaitent la répartition des élèves sur les deux sites, 87 % sont pour le regroupement à La Ruche.
Globalement, sur l'ensemble des deux écoles, 31 % des familles qui ont répondu au questionnaire sont favorables à la répartition sur deux sites, 69 % sont pour le regroupement à La Ruche « après travaux et aménagement des locaux ». Dans un courrier adressé au maire, le président du conseil d'école de La Ruche, M. Roncière précise que « bon nombre de familles se disent prêtes à retirer leurs enfants dans l'hypothèse d'une restructuration sur deux sites ». En conséquence, il demande à René Benoit, au nom des parents des deux écoles, d'organiser une réunion d'information avant qu'il ne rende sa décision.
La mairie fait alors le choix de répartir les maternelles à la Ruche et les primaires à l'école Yvonne-Jean-Haffen, laissant quatre classes vacantes à la Ruche. Des travaux d'aménagement sont programmés à l'école Yvonne Jean-Haffen pour les adapter aux classes primaires.
Une nouvelle équipe en 2007
Ouest-France 30 août 2007 Ouest-France |
Pour cette rentrée scolaire 2007-2008, encore beaucoup de changements dans l'équipe pédagogique. Les enseignants de l’école
Yvonne-Jean-Haffen sont :
De gauche à droite, Valérie Renault, nouvelle directrice et enseignante en CE2, Viviane Douais, CP ; Mathieu Chomard, CLIS ; Béatrice Buys, CM2 ; Marie-Odile Lécluse, CE1, Annette Barre, enseignante en CLIS, Lætitia Ollivier, CM1 et Annie Abgrall, psychologue scolaire.
L'école Yvonne-Jean Haffen fusionne avec La Ruche. 2009
Photo Ouest-France |
Dans un premier temps, les associations de parents fusionnent (voir ci-dessous la photo dans Ouest-France du 8 octobre 2005 avec les deux anciens présidents Michel Lemonnier et Emmanuel Roncière avec la nouvelle élue Valérie Payoux).
Au-delà des problèmes d'effectifs, la vie de l'école continue. Les enseignants pratiquent une pédagogie active, comme on le voit avec ces exemples de sorties en bord de Rance et à St Malo (voir ci-dessous la photo de l'édition de Ouest-France du 21 juin 2004 avec Vanessa Ruel, l'institutrice et plus bas, le 3 juin 2004, avec les enfants du CE2, CM1, CM2 et de la classe spécialisée en visite à Saint-Malo pour découvrir l'aquarium et la ville en compagnie de leurs enseignantes, Sophie Gautier Lindier, Martine Guillot et Marie-Cécile Fairier)
L'école
innove comme dans son projet d'orchestre à l'école. Une histoire qui
est racontée dans un article de Ouest-France du 10 juin 2009, écrit par
Fabienne Richard et illustré de trois superbes photos :
"Il était une fois une école située dans un quartier HLM, où des enfants se virent un jour offrir un instrument de musique. Dès lors, les écoliers avaient hâte d'aller en cours, parce qu'entre copains ils formaient un orchestre...
Cela se passe à Dinan, et c'est la ville qui a confié il y a trois ans les instruments de musique, d'une valeur totale de 10 000 euros. « Ici c'est un quartier difficile, rappelle Béatrice Buys, professeur des écoles de la classe de CM2, à l'école Yvonne-Jean-Haffen. Il y a beaucoup de chômage, de familles monoparentales. Plus qu'ailleurs les élèves ont des difficultés de concentration. La classe orchestre est plus appliquée. Bien sûr ce n'est pas dû à 100 % à la musique. Mais ils ont gagné en estime d'eux-même. Et ramener leur contrebasse ou leur tuba chez eux les a rendus plus responsables. »
Chaque lundi, les CM2 répètent. Saxophones, clarinettes et trombones résonnent dans l'école de musique. « Chacun raconte sa petite histoire et quand on la sait bien, on peut écouter l'autre », enseigne le professeur de musique à deux petites trompettistes de l'école.
Parmi les apprentis, « six élèves vont continuer en classe à horaires aménagées musique au collège », savoure Daniel Mallet, adjoint à la cohésion sociale. Motivation supplémentaire : la classe va jouer lors du festival L'enfant dans la ville, vendredi. Un moment qui marquera les petits musiciens pour la vie.
Les baisses notables des effectifs conduisent l'Inspection académique à proposer une fusion avec l'école de la Ruche. Ce sujet fait beaucoup parler dans l'école comme l'évoque un article de Ouest-France du 4 avril 2009 avec cette photo de la sortie des classes.
Après juin 2009, les classes sont toutes définitivement transférées sur le site de La Ruche. Une page est tournée.
Cette école sera passée par tous les états, de l'enthousiasme du début avec un défi immense à relever jusqu'à la fermeture inéluctable, après des années de baisses des effectifs que rien ne pouvait arrêter.
En septembre 2009, la
nouvelle équipe des 8 enseignantes de La Ruche est prête à accueillir les enfants du quartier (photo de Ouest-France, 4 septembre 2009).
Photo Ouest-France 4 septembre 2009 |
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Site Copains d'avant : lien pour accéder au site "Copains d'avant" Ecole Yvonne-Jean Haffen Dinan en cliquant ici
Carré Françoise (décharge de direction)
Goisbeault Sandrine, nomination en 1996
Guillot Martine, classe de C.L.I.S.S, à partir de 1999 (vient de l'IME des Vallées)
Huré Patrick, arrivée en septembre 2000, Petite section.
Moroux Franck , directeur de 1996 à 2001 (parti à Quévert, les Charrières, direction)
Moy Marie-Laure, directrice au départ de Jacky Roché en septembre 2003, puis directrice de La Ruche en 2006.
Ollivier Lætitia, nomination en 2007, CM1
Ronsoux Valérie, classe de C.L.I.S.S, nomination en septembre 1998
La disparition d'une enseignante
Au mois de septembre 2000, de nombreuses personnes ont été frappées par le décès accidentel de Colombe Jannin qui avait laissé d'excellents souvenirs à l'école Yvonne Jean-Haffen où elle enseignait quelques années auparavant.
Un article
de Ouest-France du 4 septembre 2000 avait retracé son parcours :
"Colombe Jannin venait de fêter ses 50 ans. Mère de jumeaux de 20 ans, elle était originaire de Paimpol où ses parents vivent toujours. Bien connue sur Dinan, elle a débuté sa carrière comme éducatrice dans les années 70 à l'Etablissement Régional d'Education Adaptée (l'EREA) de Dinan-Taden, qui s'appelait à l'époque l'Ecole nationale de perfectionnement. Elle a ensuite été chargée pendant quatorze ans de la classe d'enfants handicapés à l'école de la Source à Dinan, transférée ensuite à l'école Yvonne-Jean-Haffen. Depuis deux ans, elle avait fait son retour à l'EREA où elle enseignait les mathématiques aux élèves de 4e, 3eet CAP. A l'EREA, depuis jeudi, c'est l'émoi. L'institutrice spécialisée devait y faire sa pré-rentrée aujourd'hui. "Nous avons appris jeudi après-midi, par son ex-mari, qu'elle est morte noyée au Sri-Lanka, expliquait dimanche le couple de concierges de l'EREA, encore choqué par la mauvaise nouvelle. Colombe était une collègue appréciée de tous."
Côte sud du Sri Lanka. Photo RF |
Les circonstances de sa noyade au Sri-Lanka ne sont pas totalement élucidées. L'institutrice dinannaise avait l'habitude chaque été de partir seule à la découverte de pays étrangers. Le ministère des Affaires étrangères suit le dossier".
Moment de recueillement. Sri Lanka. Photo RF |
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